Czart

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Añadido el 28 feb 2018

Valeur marchande et nationalité


On peut le dénoncer ou le déplorer, mais le constat est sans appel. La valeur esthétique d’un artiste est plus que jamais liée à sa valeur financière. Plus un artiste vend d’œuvres, plus il sera reconnu.

Les codes de la scène artistique contemporaine sont devenus de plus en plus marchands au fil des années. Une accélération de la monétisation de l’art qui est notamment liée à la place plus grande prise par les grands collectionneurs privés au détriment des institutionnels.

En devenant collectionneurs, les financiers et les gestionnaires de hedge funds (fonds spéculatifs) ont introduit de nouvelles règles. Ils achètent de l’art comme un investissement parmi d’autres, recherchant en priorité les valeurs sûres leur «garantissant» une plus-value. Du coup, ils tendent à stabiliser, voire à figer, les positions occupées par les artistes. Un des éléments pour minimiser les risques de leur investissement est la nationalité, et certaines «fonctionnent» mieux que d’autres à ce petit jeu.

Il est évidemment absurde de raisonner seulement en terme de nationalité dans le domaine de l’art, de vouloir cloisonner l’artiste dans un périmètre de frontières. C’était vrai hier, ça l'est encore plus aujourd'hui à l’heure de la mondialisation. L’artiste a un passeport, mais son travail, ses inspirations proviennent d’univers multiples où se mêlent formation, lieu où il travaille, vit, confrontations avec ses pairs...

La mondialisation a bouleversé le marché de l’art, que ce soit les galeries, qui désormais, pour continuer à exister, multiplient leurs annexes internationales, ou encore les grandes maisons d’enchères, qui ont développé des bureaux et des ventes spécifiques aux quatre coins de la planète. L’effacement des frontières est même devenu une réalité pour les musées, qui conçoivent les grandes expositions  en collaborations entre plusieurs institutions internationales.

Enfin, et c’est particulièrement vrai aux Etats-Unis, les institutions reconnaissent les talents quels que soient leurs passeports.  Philippe Vergne, un Français qui a fait l’essentiel sa carrière en dirigeant des institutions aux Etats-Unis, à Minneapolis puis plus récemment au Dia Beacon à New York, a été choisi pour diriger le Museum of Contemporary Art (Moca) de Los Angeles au début de cette année.

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